Fauteuil "président"

Le "freelance au foyer", travailleur moderne, reste en position fœtale toute la journée. Le regard fixé sur l'écran, il scrute la sortie vers le monde. On l'imagine bien rester en pyjama toute la journée. La frontière entre habits pour la nuit et habits pour le jour est assez floue. Sour sa santé dorsale on investira volontiers dans un bon siège. Me concernant, ce fut fait le 28 août 2010 au Conforama de Bordeaux Lac. Le fauteuil "président" semblait bien confortable avec ses boursouflures en skai marron fraîchement défournées. Ce président allait-il tenir ses promesses ? En tout cas, il ne m'avait pas promis que confort rimait avec santé. Maintenant je le sais : le fauteuil "président" est à proscrire si le freelance est doté de quelque saugrenuité, comme un spondylolisthésis. C'est d'ailleurs parce qu'il souffre du dos qu'il a choisi de ne pas être ouvrier sur un chantier à porter des sacs de ciment. Finalement, il vit assis, une catastrophe pour son dos... A VSL, ce fauteuil finit en porte linge sale, ou pour être précis en porte LPNI : linge à propreté non identifiée : pas assez sale pour être lavé, pas assez propre pour être porté. La frontière entre habits sales et habits propres est parfois assez floue. En général, ce type de linge stagne en boule sur le fauteuil pendant une petite semaine avant d'être finalement lavé. C'est un laps de temps nécessaire, pendant lequel les odeurs de la pièce incrustent les fibres du linge et le rendent impropre. Le fauteuil fait alors office de purgatoire.